Bien que la règlementation officielle relative à l’acceptation des contenants personnels par les commerces alimentaires et métiers de bouche n’ait pas encore été modifiée, la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de La Réunion et la Mission Alimentation et Environnement ont publié en juin 2019, une fiche technique intitulée “Accepter le contenant du client – Eco-geste – Métiers de bouche”.
Vous pourrez bien sûr la partager et la transmettre, pour information, aux restaurants, snacks, rondas et autres commerces de bouche.
Une belle avancée mais à caractère non obligatoire
Cette Fiche est une grande avancée qui permettra aux commerces de bouche d’être en accord avec la règlementation en vigueur et en confiance en cas de contrôle en cas de contrôle.Pour être acceptés les contenants doivent être :
Aptes au contact alimentaire (bocaux en verre, boîtes alimentaires inox) et pour les boîtes plastiques, celles-ci doivent avoir le logo – Apte au contact alimentaire .
Ce logo à peine visible figure bien au dessous des boîtes plastiques transparentes habituellement utilisées pour les plats à emporter.
Parfaitement propres et étanches
La Fiche énumère les avantages pour les professionnels par rapport aux attentes de leur clientèle et les économies qu’ils pourront réaliser. Toutefois, les commerçants sont libres d’accepter ou refuser les contenants personnels.
En créant des visuels de sensibilisation à l’écologie et les solutions alternatives que nous pouvions mettre en place, je pensais à quantifier les avantages pour le porte monnaie des familles engagées dans une démarche environnementale.
Nul besoin, un super site web a d’ors et déjà réalisé des infographies parfaites sur le sujet ! BRAVO
En dehors de la filière Agriculture biologique ou de connaître personnellement un cultivateur en agriculture raisonnée ou en permaculture, il est impossible de savoir sur les Marchés ou chez les primeurs si les Ananas présentés sur les étals sont ou non arrosés de glyphosate et autres pesticides ou engrais chimiques.
Le marché français de l’Ananas frais représente 30 000 tonnes, dont 46% sont produits à l’ile de la Réunion. L’analyse sur 6 ans, révèle :
65,9% des échantillons contiennent des résidus de pesticides !
dont 9,6% dépassent les limites autorisées ce qui place l’Ananas au premier rang des dépassements en pesticides !
La Réunion étant sur la 2ème marche du podium français des département utilisant du glyphosate… Nous sommes en droit de nous inquiéter !
Nous avons un fruit d’exception, le célèbre Ananas Victoria qui pousse sur nos terres, et mûrit naturellement sous le soleil de La Réunion, gouteux, sucré, riche en vitamine C et en manganèse… Sa culture représente un marché important dans l’économie de l’île, et en parallèle, nous constatons un vide total d’information sur les taux de pesticides présents sur les Ananas Péi.
Qu’en disent les consommateurs ?
Certains ne s’en inquiètent pas car ils n’achètent que du BIO Idéal certes mais pas à la portée de toutes les bourses réunionnaises
D’autres pensent que ce n’est pas grave et qu’il suffit de laver ou éplucher les fruits Laver les fruits et légumes, éplucher ceux pour qui l’opération est possible, cela suffit-il pour éliminer en tout ou partie les pesticides ? Étonnamment, ni le Centre technique des fruits et légumes, ni les autorités sanitaires françaises ni leurs homologues européennes n’ont de données précises sur la question. source que choisir
Certains mangent des ananas, mais uniquement produit la cour de la famille, d’amis ou voisins pour être sûrs qu’ils soient sains
D’autres encore mangent des ananas sans se poser de question et disent que malheureusement ils n’ont pas le choix, le bio n’étant pas accessible financièrement
Alors que faire pour que toute la population mange des produis sains ?
Nous militons pour La Réunion SANS pesticide, l’île 100% Bio pour la santé et le bien être de toute la population
et vous invitons à signer la Pétition locale STOP PESTICIDES Réunion
Questionnement autour des Contenants alimentaires jetables
Si nous nous souhaitons majoritairement la fin du plastique jetable pour l’alimentation, pouvons-nous nous satisfaire d’alternatives « moins pires » ou sommes nous en droit d’attendre des solutions alternatives 100 % éco-responsables ?
Le marché du Bio-plastique et le Green washing qui y est associé se développent de manière exponentielle. Lire l’article sur le Bio plastique. Tapez « vaisselle écologique » sur google et vous trouverez 10 millions de « spécialistes verts » et « professionnels du green ».
A LA REUNION nous n’avons, à ce jour, aucune entreprise fabricant localement des contenants écologiques.
De nombreuses entreprises et autoentrepreneurs se sont toutefois lancés dans l’aventure commerciale en important des contenants d’Asie, à base de fécule de maïs, canne, bambou ou pomme de terre, et, en les revendant sur place ou en ligne.
Quelles sont les problématiques soulevées ?
Des produits est fabriqués en Asie sur les mêmes chaînes qui produisaient auparavant les sacs et contenants plastiques
Le voyage de ces produits par bateau (pour les volumes importants commandés par les grosses entreprises) ou par avion (pour les commandes via Amazone ou Aliexpress), impacte tout autant la Planète que les anciens produits jetables
L’utilisation de cultures comestibles par l’homme pour produire de la vaisselle jetable est une aberration. Et pour ce qui est du bambou et de la Canne… nous avons la matière première à La Réunion !
Au final, un choix “moins pire” attractif en raison des prix bas, en vendant une étiquette de sainteté verte aux commerces de bouche.
Et cela, sans prendre en considération :
L’exploitation d’une main d’œuvre à bas prix dans des régions pauvres
Que dans leur optique de croissance exponentielle, il est logique de penser que de nouvelles terres seront utilisées pour cultiver avec pesticides et engrais chimiques des végétaux destinés à l’industrie du plastique « biosourcé »…. ou encore donnera lieu à plus encore de déforestation !
Le peu de tests effectués sur le temps réel de biodégradabilité ou de compostage
Cette vidéo de BRUT présente les résultats non concluants de tests effectuées par des scientifiques
Alors, qu’en est-il ?
Sont-ils ou non biodégradables ou compostables et au bout de combien de temps ?
Savez-vous les différencier ?
Existe-t-il réellement des organismes de contrôle ou devrons-nous croire aveuglément à une icone verte
Dans quelle poubelle mettrez-vous ces contenants souillés soit-disant biodégradables ou compostables ?
Les Communautés d’agglomération du Territoire seront-elles responsables d’un « tri » de ces éléments ? seront-ils isolés en attendant qu’ils se dégradent réellement ?
Quelles réelles alternatives pouvons-nous espérer à La Réunion ?
La création d’entreprises réunionnaises fabricant localement des contenants 100 % naturels à partir de végétaux non comestibles ou de pestes végétales. (canne à sucre, choka, palmiste). Des entreprises qui pourraient être soutenues ou subventionnées dans le cadre d’une vraie transition écologique et de créations d’emploi sur le territoire
Travailler en collaboration avec le marché régional de l’océan Indien. L’Assiette Palmiste, par exemple est une micro entreprise située sur l’île soeur, produisant des plats et coupelles à partir de Palmiste.
Créer un système de contenants en verre consignés pour les plats à emporter
Inscrire dans la législation relative aux commerces de bouche, un chapitre autorisant le service des aliments dans les contenants personnels des clients. A ce jour de nombreux commerçants craignent encore d’être en infraction par rapport aux normes sanitaires… NB : pourtant, aucun texte ne précise que les contenants et emballages en plastiques et micro-plastiques présentent un risque pour la santé publique !
STOP au jetable !
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